vendredi 3 juin 2016

Les 8 mauvaises pratiques du VTC/Capacitaire


1) Le VTC se résume aux applications mobiles (Uber, Chauffeur Privé, Snapcar)

Le VTC est un métier à part entière avec des exigences et des codes. Réservé à une clientèle haut de gamme, le VTC s’est démocratisé avec l’arrivée des applications mobiles. Pour autant, les applications mobiles doivent être utilisées de façon secondaire, pour optimiser le temps libre. En effet, la dépendance à ces applications ne permet pas un développement de sa propre clientèle.


2) Faire une formation de capacité de transport routier de personnes avec l’objectif de travailler avec des applications mobiles VTC

La formation de capacité de transport routier de personnes prépare les candidats à devenir des gestionnaires de transports. Cette formation est axée sur la gestion financière et courante d’une entreprise. Par ailleurs, la capacité de transport de personnes offre de multiples facettes : transport scolaire, transport de personnes à mobilité réduite (TPMR), transport conventionné, transport occasionnel de touristes…
L’ambition de cette formation est de tourner ses stagiaires vers ces différents marchés et pas seulement vers les applications mobiles.

3) Travailler avec les applications mobiles VTC, vous permettra de gagner beaucoup d’argent

Dans une moindre mesure, les applications mobiles VTC peuvent être un moyen afin de générer des revenus et payer, par exemple, vos charges d’exploitations (location, carburant, assurance). Cependant, il faut veiller à calculer la rentabilité de cette activité, car celle-ci n’est pas toujours vérifiée (coût de revient au km, taux horaire).


4) Devenir gestionnaire de transport de personnes avec le statut auto-entrepreneur

La délivrance des licences de transport de personnes est soumise à des exigences.
Afin d’accéder à la profession de transporteur routier, il faut justifier :
·      Un établissement (siège social)
·      Une honorabilité professionnelle
·      Une capacité professionnelle
·      Une capacité financière

Or, la capacité financière se vérifie par le capital social de la société, et par conséquent, le statut auto-entrepreneur ne permet pas de répondre à cette exigence. Il est donc nécessaire de sélectionner l’un des statuts de société (SAS, SASU, SARL, EURL)


5) La création d’une société de transport de personnes demande peu de capitaux

Toute création d’entreprise demande un investissement financier et humain. Plusieurs aspects sont à prendre en compte notamment :
·      Les formalités de création d’entreprise (statuts, Kbis).
·      La tenue de la comptabilité
·      Les investissements matériels
·      Les supports de communication (plaquette commerciale, site internet)

Dans le secteur du transport de personnes, il est primordial de commencer son activité avec un fonds de roulement conséquent afin de pouvoir couvrir les charges d’exploitation (location, carburant, entretien).


6) Recruter un chauffeur avec le statut auto-entrepreneur et le rémunérer sur ces performances (pourcentage du CA)

Dans la pratique, beaucoup de gestionnaires de transport et sociétés de VTC font appel à des chauffeurs ayant le statut auto entrepreneur. Généralement, ils sont rémunérés au pourcentage du chiffre d’affaires généré. Cette pratique est strictement interdite par la loi, et peut être requalifiée comme du salariat déguisé.

7) Louer ses licences de transport de personnes à un particulier ou une société

Cette pratique qui est de plus en plus généralisée dans le secteur du transport de personnes est interdite. En effet, le gestionnaire de transport engage sa responsabilité s’il loue ses licences à un particulier ou une société.

8) Utiliser les voies de bus, c’est possible ?

Au point de vue législatif, les voies de bus sont réservées aux taxis, transport en commun (bus, autocar) et les véhicules légers sanitaires (VSL). Dans la pratique, les Boers (police des taxis) peuvent tolérer l’utilisation des voies de bus par les VTC et transporteurs routiers de personnes lorsqu’ils sont avec de la clientèle.